Coco

L'idée de départ était d'aller au jardin botanique prendre quelques photos, et ressortir les tubes d'huile, médium noble que j'utilise peu et que je maîtrise moins. Je m'assieds donc au soleil pour brosser un beau petit paysage bien innocent à la Bob Ross - on en voit toujours un souvenir en bas à droite - mais après quelques heures de fouerrage, insatisfait de la tournure de mes arbres, je laisse tout en plan et je me couche en maugréant. 

Le lendemain matin, dès l'aube, question de changer d'attitude après une traditionnelle courte nuit tourmentée de 4 heures de sommeil et demi, j'ai viré le canevas à 90 degré et j'ai peint par-dessus la végétation cette jeune dame au selfie dans le miroir.

Il y a 150 ans les modèles devaient aller à l'atelier et poser, un boulot long et éreintant. De nos jours, c'est plus facile pour tout le monde, les peintres n'ont qu'à flipper une couple de fiches sur Tinder, retrouver les modèles sur Instagram et choisir avec tout l'embarras du monde! J'ai choisi une fascinante jeune dame qui répond au surnom de Coco. 

À midi et demi j'avais fini. C'est exécuté grossièrement en quelques heures, à main levée, avec proportions imparfaites. Tsé, l'urgence de peindre rapidement un grand format, ça me pogne des fois. Mais croyez-moi, je n'ai pas si exagéré le calibre du cul de cette Coco. 

Voici quelques suggestions de titres donnés par mes amis sur facebook: Some happy little booty - Big bang - ASSemblage - Nymphe - Jean-Paul Riapouèle- Selfesse- L’insatisfaite - Do Ré me me me - Je laisse le temps passer, un bon six mois, le temps que les empâtements durcissent avant de m'arrêter sur un titre définitif!

5 pieds par 2 pieds et demi. huile sur toile - originale et reproductions disponible